2016-08-29

Premiers âges

Vue d'en haut sur le Leman cache par le brouillard 

Il y a peu j'ai eu le plaisir de terminer enfin mes cours de Reiki et d'acquérir enfin, après huit années de pratique, ma maîtrise. 
Je pense que le Reiki, dans mon cas, m'a permis d'ouvrir certains canaux énergétiques en sommeil chez moi. En sommeil sans doute à cause d'une éducation un brin trop rigoriste et trop catholique qui ont bridé des capacités bien présentes en moi.
Combien de fois n'ai-je pas du entendre que j'avais trop d'imagination, comme s'il s'agissait d'une tare à enfouir au plus vite...

Quoi qu'il en soit, le Reiki, qui fait appel à l'énergie universelle, permet d'apprendre à écouter ses ressentis et à ne pas douter de ceux-ci. Par exemple, j'ai découvert que j'étais kinesthésique, ce qui en Reiki signifie que je ressens dans mon corps les douleurs du patient sur lequel je pose mes mains mais parfois cela m'apporte d'autres sensations qui, si je n'avais pas appris à les recevoir, pourraient être déstabilissantes.


Ainsi le week-end passé, alors que j'étais en stage de maîtrise - et donc avec d'autres personnes au même niveau que moi - j'avais les mains posées sur Ruis pour un soin et je me suis soudain retrouvée au sommet d'une montagne verdoyante. Je pouvais sentir la terre sous mes pieds nus en me balançant de l'un à l'autre. 

Je le vis, triomphant, lui qui nous avait persuadés de monter si haut. 
Sous nos yeux émerveillés nous pouvions voir une immense plaine s'étendre a l'infini jusqu'au bout de notre monde. Realiser que nous venions de tout la bas au bout fut une révélation qui étincela dans nos cerveaux. Nous avions parcouru tout ce chemin, nous étions issus de là-bas. 

J'ai l'habitude des flashs qui m'emmènent loin en arrière dans une vie antérieure, j'en ai vécu plusieurs, toujours sans prevenir et depuis maintenant plus de 30 ans, mais cette fois c'était durant un Reiki et c'était dans une visualisation intérieure et non devant mes yeux. 

Mais mon plus grand étonnement fut de voir que á notre stade la parole n'existait quasi pas, nous faisions de grands gestes, nous usions de sons gutturaux plus en forme de cris que de mots et nous étions vraimenf limités dans notre conscience. 
J'étais un homme ( ce qui, pour moi est assez amusant et une grande premiere) , notre petit groupe de quatre n'avait pas vraiment de chef et nous étions en chasse. 
Grimper si haut représentait un réel danger qui transpirait de chacune de mes pores, mais nous avions suivi Ruis qui voulait voir ce que ce haut sommet montrait. 

Quelle decouverte ! Quelle immensité et quelle  beauté, nous tapions des pieds d'excitation, nous frappions le sol de nos bâtons pointus, émotion etait á son comble malgré la peur qui nous tenaillait et l'urgence de rentrer rejoindre les nôtres au plus vite avant la nuit tombée. Mais le plus important dans cette escapade était la notion de distance, la compréhension subite que nous venions de tout là bas, une notion nouvelle à nos cerveaux.


Ne me demandez pas où nous étions, je l'ignore, il faisait chaud et ce n'était en tout cas pas là où je vis. Ne me demandez pas non plus qui nous étions, je sais juste que nous faisons partie des hommes du premier âge et comme les scientifiques n'arrivent pas à s'entendre sur le debut du langage et si - par exemple - Neanderthal le possédait, je n'ai rien pour me raccrocher. Je sais juste que ce moment là je l'ai vécu.


Quand à mon ami Ruis, c'est un passionné de marche dans la nature, qui dernièrement a ressenti le besoin de monter en haut de certains de nos sommets suisses pour découvrir le paysage qu'ils nous offrent.

Il n'a jamais de hasard...

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